> Traitement chirurgical
Il sera proposé au patient une intervention de la cataracte si les espoirs de récupération visuelle sont fondés et si le patient est gêné. Une indication impérative de la chirurgie est parfois possible mais reste rare, aussi c’est en accord avec le patient que le chirurgien fixera une date opératoire.
L’intervention se réalise dans un bloc opératoire. Rappelons pour l’anecdote que des équipes russes ont mis sur pied une structure pour opérer à domicile certains patients de la cataracte, et les résultats sont bons, en particulier les complications infectieuses ne semblent pas plus fréquentes. Mais notre pays, la France, ne connaît pas de problème géographique de couverture médicale, aussi mieux vaut réaliser cette chirurgie au sein d’une structure adaptée.
Certains cabinets d’ophtalmologie sont équipés de véritable bloc opératoire et peuvent réaliser l’intervention dans leurs murs, mais cela reste marginal. Le plus souvent c’est dans un établissement médical, clinique ou hôpital, que se réalise l’opération.
Il n’est pas pratiqué de chirurgie de la cataracte sur les deux yeux le même jour, le risque infectieux qui est faible mais qui n’est pas nul, ne permettant pas cela. Classiquement il est plus prudent d’attendre quatre semaines entre l’intervention de chaque œil. C’est un délai qui permet de constater que la chirurgie du premier œil s’est réalisée sans qu’un risque particulier soit pris pour le deuxième œil.
La technique chirurgicale de référence est en 2006 l’extraction extracapsulaire (E.E.C.) par phakoémulsification, c’est à dire par ultrasons. Il n’est pas rare de rencontrer des patients qui pensent que la cataracte s’opère au laser. C’est une erreur le plus souvent. Certaines machines utilisant une source laser ont été mises au point depuis le début des années quatre vingt dix, mais demeurent en général du domaine de la recherche.
Par contre le laser est utilisé pour les cataractes secondaires, c’est à dire dans les cas où le sac dans lequel est disposé le cristallin artificiel s’opacifie, dans les mois ou les années qui suivent l’intervention de la cataracte, soit 20 à 70% des cas environ. Ce cas de figure ne justifie pas le plus souvent un geste chirurgical à proprement parler, mais l’utilisation d’un laser appelé laser YAG, afin de déchirer la capsule postérieure, sans rentrer dans l’œil.